lundi 30 janvier 2012

Les nouveaux chiens de garde


Si le titre est est accrocheur, ce n'est pas l'affiche qui importe.
Le film réédite l’œuvre de Paul Nizan à l'heure du 21e siècle.
Son contenu est une petite illustration de la connivence des pouvoirs politiques, économiques avec le pouvoir médiatique. Il s'attache à démontrer les relations plus qu'étroite qui existent entre le gratin journalistique et le gratin politique et les mania de l'économie et de la finance.

Le film, décomposé en 3 parties, remet en question les 3 piliers d'une presse démocratique : l'objectivité, l'indépendance, et le pluralisme.

Je vous laisse découvrir ce petit bijou, durant lequel vous ne vous ennuierez pas. Pensez quand même à prendre un sac en plastique, vous risquez d'avoir des nausées.

Pour mieux préparer votre séance, pensez à regarder de plus près les liens entre les élus de la République, les journalistes des grand média et les patrons du CAC 40...

Vous comprendrez alors le glissement à droite de la société française comparable à l'Italie, aux USA. La droite se durcie, l’extrême droite est montante, et la gauche pallie presque de honte. Ce contre sinistrisme initié depuis l'ère Tatcher-Regan, surfant sur la vague mondialiste des marché de capitaux a corrompu l'esprit républicain de la droite française et surtout l'esprit socialiste de la gauche. Il y a 30 ans le programme commun proposait de changer la vie. Aujourd'hui quand on voit le programme du candidat du PS on s'effraye à ne pas penser que le changement, c'est du flan. Au fond, la garantie pour l'oligarchie de se préserver quoi qu'il arrive.

Méditez ces quelques citations :

"Les idées dominantes d'une époque n'ont jamais été que les idées de la classe dominante."

"Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. 
Il ne dit rien de plus que « ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». 
L’attitude qu’il exige par principe est cette acceptation passive qu’il a déjà en fait obtenue par sa manière d’apparaître sans réplique, par son monopole de l’apparence"

"Un système de mensonges ressemble plus à la vérité qu'un seul mensonge isolé ; 
plus on voit de choses à contredire à la fois, moins on en contredit"

Note : 7/10

mardi 24 janvier 2012

l'amour dure trois ans...

Eternel ou infidèle ?

Entre zéro et l'infini l'histoire d'amour dure le temps qu'il faut. Le temps qu'on peut, le temps qu'on se laisse ou que le destin nous laisse.

Un divorce après 3 ans de mariage, notre protagoniste essaie de retrouver les joies de la vie de célibat, mais pour conjurer ses blessures finit par rédiger une diatribe misoginique en guise de livre coup de gueule. Livre publié anonymement.

C'est là que tout commence. L'histoire avec sa belle cousine (dans les deux sens). Marc et Alice vont ainsi se découvrir et recouvrir le sens de ce qu'il n'avait au fond qu’effleuré dans leur vie conjugale précédente. 

De ces écrits Marc va peu à peu revenir à ce qu'il avait tant décrié, le poème de W. Shakespear :

L'amour ne s'altère pas en heures ou en semaines,
mais survit jusqu'à la pointe de la fin du temps.
Et si ceci est faux et qu'on me le prouve,
je n'ai jamais écrit, et personne n'a jamais aimé.


C'est la révélation de l'identité de l'auteur de "l'amour dure que trois ans" qui fera tout voler en éclat.


Ce film étonnamment drôle bien qu'émouvant. Frédéric Beigbeder semble avoir trouvé le ton juste pour aborder une question intime si délicate. Au fond il n'y a pas de standard de vie, de même pas plus de choix que de chance pour qu'il soit véritable ou pas.

Note : 7/10

lundi 2 janvier 2012

Let my people go !


Voici une comédie assez surréaliste bien que touchante. 

Ruben (Oh le prénom de m****) et Teemu (là c'est normal c'est finnois) un couple gay vivant dans la Finlande rurale se déchire pour des broutilles.

Ruben, exclu du domicile conjugal un peu comme un mal-propre en profite pour rentrer en France chez sa famille passer la pacques juive.

De là les ennuis vont aller de mal en pis. La caricature et les clichés ne sont pas traités avec une demi mesure. Tout y passe, les juifs, les gays, les dépressifs, les flics, les finlandais, ... une comédie retournante (sans tournante) ou s'enchaine des situations aussi cocasses que déjantée.

Le film est vraiment sympa, si vous voulez passer un bon moment.

Note 6,5/10