Dans un Liban déchiré par des années de guerres civiles entre chrétiens et musulmans, un petit village, isolé du reste du pays, et relié à celui ci par un pont en ruine, résiste tant bien que mal à la tentation communautaire et de la haine religieuse. Dans ce combat ce sont les femmes qui sont les gardiennes de la paix civile.
Ces mères, ces tantes, ces femmes, ces sœurs, débordent d'imagination pour tenir leur communauté locale à l'écart du conflit national.
Un scénario qui aborde à la fois la difficile question de l'amour, l'amour des siens tout d'abord, l'amour impossible entre un musulman et une chrétienne, l'amitié difficile entre jeune de confession différente, le tout avec une touche d'humour, de drame et de joie.
La dichotomie homme-femme est très forte et représente la société d'alors. Les femmes étant perçues comme intelligentes, perspicaces solidaires et courageuses, tandis que les hommes y sont dépeints brutaux, impulsifs, légèrement idiots et même un peu lâches, tout ceci non sans un certain trait humoristique de la réalisatrice Nadine Labaki. L'affrontement chrétiens/musulman sur des rivalités communautaires laisse place alors en affrontement guerre-paix sur une rivalité hommes/femmes. Et la Paix perd ainsi un peu de son caractère universel, mais c'est sans doute pour rendre hommage à celles qui dans l'ombre œuvre chaque jour à la maintenir et qui pourtant restent trop souvent absentes du jeux politique.
note 6/10
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